Ginini antipode solidarité a découvert l’œuvre de XALEYI, une association ayant pour but de promouvoir l’éducation primaire au Sénégal. L’association est constituée de sept membres, dont cinq résidant en France et deux au Sénégal. Cette répartition facilite les échanges entre les deux pays et la réalisation des projets qui sont élaborés conjointement. Actuellement, les missions se déroulent essentiellement au sein d’une école primaire de la Médina (Dakar) nommée « El Hadj Ibrahima Bèye ».

Cette association est née d’une volonté commune d’améliorer les conditions d’accès à l’éducation dans les zones défavorisées du Sénégal. Elle contribue à l’apport de matériel scolaire mais également au renforcement des capacités des structures locales déjà existantes. Pour ce faire, les actions mobilisent l’économie locale.

En octobre 2015, les membres de Xaleyi se sont rendus au Sénégal pour l’opération rentrée « Un enfant, un cartable » : Cette action consistait à distribuer un kit de fournitures scolaires aux élèves de l’école El Hadj Ibrahima Bèye, ainsi que des jeux pédagogiques, des trousses de pharmacie et deux ordinateurs portables. Les kits distribués contenaient chacun deux cahiers, une trousse, une paire de ciseaux, un tube de colle, une gomme, quatre stylos, un crayon à papier, un taille-crayon et une règle. Durant ce séjour, l’association a pu consacrer du temps aux élèves et personnel de l’école avec lesquels elle a initié diverses activités pédagogiques et ludiques. Elle a notamment mis en place une correspondance entre les classes de CE2 de l’école sénégalaise et celles de l’école Joliot Curie à Pantin. Des lettres et des photographies de présentation ont été échangées entre les élèves qui ont pu mettre en pratique leurs connaissances en langue Française. Ce projet de correspondance s’est étendu sur toute l’année scolaire 2015-2016 et a été reconduit les années suivantes avec plus de classes. En octobre 2017, l’aventure s’est poursuivie auprès de 3000 élèves et ce dans cinq régions du Sénégal, dont la plupart reculées.

Lors de la mission, « Un enfant, un cartable », plusieurs faits marquants ont été constatés :

  • Des effectifs élevés par classe :Il y a entre 40 et 60 élèves, ce qui complique le suivi individuel
  • Une maitrise insuffisante de la langue Française :L’intégralité du programme scolaire est dispensée en langue Française. Mais le Français, bien qu’étant la langue officielle du pays, est rarement parlée au sein des foyers des zones visées. Ce qui ajoute une grande difficulté à l’apprentissage des élèves concernés. La moindre maitrise de la langue Française a créé un réel obstacle scolaire chez les élèves les plus en difficulté.
  • Des conditions de scolarisation précaires :Les tables ne sont pas adaptées aux besoins (en mauvais état ou trop petites), les salles de classe ne sont pas étanches, les sols sont irréguliers et potentiellement dangereux, et les tableaux sont très usés et fissurés.
  • Une difficulté à conserver les effectifs au fil des années :Le constat d’un « lâché prise » lorsqu’on évolue d’un niveau à un autre est aussi la conséquence de l’accumulation de lacunes chez des élèves qui finissent par se décourager. A titre indicatif, les élèves sont près de 90 dans les classes de CI mais ne sont qu’une cinquantaine en CM2.

Xaleyi a également créé une boutique solidaire afin de financer ces actions. Des accessoires en Wax – tissus africain – sont confectionnés au Sénégal et sont ensuite revendus en France lors de divers évènements. L’intégralité́ des recettes perçues est reversée à l’association.

Nous sommes heureux d’avoir donné un coup de pouce à cette association et lui souhaitons de trouver de nombreux soutiens afin de poursuivre son action.