L’Abeille de compagnie, créée en 2012, œuvre pour la sauvegarde et la protection et de l’abeille noire en zone rurale. Elle soutient les apiculteurs responsables qui agissent dans respect de l’environnement et de la biodiversité en France.
L’Abeille de compagnie est née de constats simples :
- 2/3 du miel consommé en France est importé
- 1/3 de notre nourriture dépend de la pollinisation
Et enfin, nous n’avons pas tous les possibilités d’avoir une ruche sur notre toit !
L’abeille noire (Apis mellifera mellifera) est une sous-espèce – une variété de l’espèce Apis Mellifera, littéralement l’abeille porteuse de miel. L’abeille noire est issue d’une sélection naturelle imposée par des conditions environnementales très dures.
Ces colonies, “championnes de l’évolution”, sont des descendantes directes de celles ayant survécu de la dernière glaciation (-10 000 av JC).
Perte de la diversité alimentaire avec la monoculture, baisse du nombre de la variété des fleurs et l’importation de reines étrangères sont autant de raisons à la cause d’une régression considérable du patrimoine génétique de cette abeille locale.
Résultat, les capacités de résistance des abeilles sont amoindries, et les abeilles se retrouvent plus vulnérables aux pathogènes, maladies et parasites.
L’association œuvre à la sauvegarde de ce précieux patrimoine génétique de l’abeille locale :
- Offrir aux abeilles de quoi vivre en autonomie avec des ressources florales diversifiées et un périmètre de butinage sain.
- Constituer des colonies d’abeilles noires sélectionnées en fécondation dirigée au sein de son conservatoire.
Depuis des dizaines d’années, des chercheurs de l’INRA, du CNRS, et d’éminents apiculteurs sélectionneurs de plusieurs pays écrivent que les abeilles doivent être sélectionnées régionalement, sous risque de rapides déconvenues : les métissages mal contrôlés produisent des comportements imprévisibles et décevants.
Malheureusement pour la France, ce sont en 2011 des abeilles grecques qu’on voit installer sur les toits parisiens, ou des argentines au bord des champs… par milliers ! Avec la conséquence d’un affaiblissement génétique inouï, et une filière apicole française qui produit 2,5 fois moins de miel qu’il y a 15 ans…
Ces importations d’abeilles inadaptées aux micro-climats français diminuent toute biodiversité locale durable. Elles desservent tout développement durable en apiculture, et favorisent la fragilité des colonies métissées avec ces abeilles étrangères, jusqu’à leur disparition que les marchands s’empressent de remplacer moyennant finances, par des essaims importés.
Voilà pourquoi, deux amis et apiculteurs, Geoffrey et Xavier, soucieux de favoriser le repeuplement des abeilles noires, ont décidé de proposer aux entreprises comme aux particuliers d’adopter de généreuses butineuses, installées confortablement en zone rurale !