XBRL : savez-vous ce que cache cet acronyme ?

XBRL (eXtensible Business Reporting Language) est un langage de balisage informatique qui permet de normaliser et d’organiser les données financières et comptables des entreprises de manière électronique. Il a été développé pour faciliter la communication et l’échange d’informations financières entre les entreprises, les régulateurs et les investisseurs.

Les balises XBRL sont des codes qui identifient les éléments d’information financière tels que les montants, les dates, les noms de comptes et les descriptions, ce qui facilite la comparaison et l’analyse des données financières.

XBRL est devenu un standard mondial pour la présentation électronique des données financières. Il est utilisé dans de nombreux pays par les régulateurs, les entreprises et les investisseurs pour améliorer la transparence et la qualité de l’information financière.

Des obligations qui diffèrent selon les pays :

L’obligation de mettre en place le langage XBRL dépend de la législation et des réglementations de chaque pays. La plupart du temps, l’obligation concerne les entreprises cotées en bourse, les institutions financières et les entreprises de grande taille qui ont l’obligation de soumettre leurs états financiers en XBRL.

Par exemple, aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) exige que les entreprises cotées en bourse soumettent leurs rapports financiers en XBRL. C’est le cas en Europe également avec la Directive européenne sur les obligations de transparence. En Inde, non seulement les entreprises cotées y sont soumises mais aussi les entreprises non cotées qui remplissent certaines conditions.

En outre, dans certains pays, les entreprises peuvent également être tenues de soumettre des déclarations fiscales en XBRL. Notamment en Inde, toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel dépasse un certain seuil doivent soumettre leur déclaration fiscale en XBRL.

Il est important de noter que la législation et les réglementations peuvent varier d’un pays à l’autre et peuvent également être modifiées à tout moment. Les entreprises doivent donc consulter les autorités réglementaires compétentes pour déterminer si elles sont tenues de soumettre leurs états financiers en XBRL.

Qui sont les utilisateurs du langage XBRL ?

Ils appartiennent bien sûr au secteur des affaires et de la finance, et comptent notamment :

Les entreprises :

Par le biais duquel elles soumettent leurs rapports financiers normalisés, tels que les états financiers, aux organismes de réglementation et aux investisseurs.

Les régulateurs financiers :

Ils s’appuient sur XBRL pour optimiser la qualité et la rapidité de l’analyse des données financières des entreprises.

Les investisseurs :

Ils l’exploitent pour analyser et comparer les données de manière plus efficace et faciliter la prise de décision.

Les analystes financiers :

Ils effectuent leurs analyses et comparaisons de données grâce à lui afin de produire des rapports et des évaluations sur les performances financières des entreprises.

Les fournisseurs de données financières :

Ils utilisent XBRL pour normaliser et livrer les données financières aux clients, y compris les investisseurs, les analystes financiers et les régulateurs.

En résumé, le langage XBRL est utilisé par un large éventail de parties prenantes pour améliorer la transparence et l’efficacité de la communication financière.

Quels sont les avantages du langage XBRL ?

La normalisation des données :

XBRL normalise les données financières pour faciliter la comparaison et l’analyse entre les entreprises, les secteurs et les pays.

L’optimisation des données :

XBRL réduit les erreurs et les incohérences qui peuvent se nicher dans les données.

La réduction des coûts :

La digitalisation et l’automatisation des processus réduisent les coûts liés à la collecte, la saisie et la validation des données financières

La rapidité et l’efficacité :

Grâce à une collecte et une analyse plus rapides, les régulateurs et investisseurs améliorent leur diagnostic et donc leur prise de décision.

En substance, XBRL présente de nombreux avantages relatifs à la normalisation et l’optimisation de la communication des données financières. Cependant, il faut avoir à l’esprit que sa mise en place peut être coûteuse et complexe. Nous verrons également qu’il peut y avoir des limitations dans sa capacité à représenter l’ensemble des informations financières et notamment extra-financières.

Quelles sont les étapes à prévoir pour la mise en place d’un projet XBRL ?

Nous pouvons en distinguer 5 :

Identifier les besoins et les objectifs :

Chaque entreprise est unique, Il est important de déterminer les besoins spécifiques, ainsi que les objectifs à atteindre en utilisant répondant à cette obligation. Cela peut inclure la production de rapports financiers normalisés pour les régulateurs, les investisseurs ou les analystes financiers, ou l’automatisation de la collecte et de l’analyse des données financières.

Évaluer les ressources nécessaires :

Il s’agit de déterminer les compétences techniques et les outils nécessaires pour créer, valider et soumettre les rapports financiers XBRL. Vous devez également prendre en compte les coûts liés à l’achat ou à la mise à jour de logiciels ou de systèmes existants.

Élaborer une stratégie de mise en œuvre :

Cette dernière doit inclure des plans détaillés pour la création de modèles de rapport, la validation et la soumission des rapports. Vous devez également identifier les personnes responsables de la mise en place du projet et les processus nécessaires pour maintenir et mettre à jour les rapports.

Mettre en place des processus de validation et de test :

Vous devez vous assurer que les rapports XBRL que vous produisez soient exacts et conformes aux normes XBRL. Cela peut inclure l’utilisation de logiciels de validation XBRL, la formation du personnel, et la création d’un environnement de test pour valider les rapports.

Soumettre les rapports XBRL :

Vous devez soumettre les rapports XBRL aux parties prenantes concernées, comme les régulateurs, les investisseurs ou les analystes financiers, en utilisant les canaux appropriés. Vous devez également vous assurer de la conformité des reportings par rapport aux exigences réglementaires et aux normes XBRL.

La mise en place de XBRL peut comporter certains écueils, comment les éviter ?

Bien évaluer le budget nécessaire :

En effet, les coûts initiaux peuvent être élevés, notamment en termes de formation, de mise à jour des systèmes et d’achat de logiciels ou de services de validation XBRL.

Identifier les compétences techniques requises :

La mise en place implique des compétences techniques spécifiques pour la création de modèles de rapport, la validation et la soumission des rapports XBRL. Les entreprises ne disposent pas toujours de l’expertise technique en interne, il s’agit alors de faire appel à des experts externes.

Atteindre la conformité réglementaire :

Des efforts supplémentaires sont parfois requis pour s’assurer de la qualité et de l’exactitude des données financières.

Assimiler les limitations du format XBRL :

XBRL peut ne pas être en mesure de représenter l’ensemble des informations financières ou extra-financières, ce qui peut limiter son utilisation et nécessiter de connecter d’autres dispositifs.

Favoriser l’adoption :

L’adoption du langage XBRL par les parties prenantes peut être un défi, car cela implique une modification des processus existants et nécessite d’intégrer au projet une dimension de conduite du changement qui ne concerne pas seulement les outils mais également l’humain.

Les logiciels utiles :

Plusieurs logiciels et systèmes d’information peuvent être utilisés pour mettre en œuvre XBRL, voici quelques exemples non exhaustifs :

Les logiciels de comptabilité et de gestion financière :

Par exemple SAP, Oracle, Microsoft Dynamics et Sage, peuvent être utilisés pour générer des rapports financiers en XBRL.

Les outils de conversion XBRL :

Altova, CoreFiling, IRIS Business Services et UBmatrix, peuvent convertir des rapports financiers au format XBRL.

Les systèmes de collecte de données :

Workiva, Certent, Intrinio et Arelle, peuvent collecter et agréger des données financières en vue de leur soumission en XBRL.

Les systèmes de gestion de contenu :

SharePoint, pour n’en nommer qu’un, peut stocker et gérer des rapports financiers en XBRL.

Les outils de validation XBRL :

AICPA’s XBRL Assurance Toolkit et XBRL Cloud, peuvent valider la conformité des rapports financiers en XBRL.

Il est important de noter que la sélection d’un logiciel ou d’un système d’information dépend des besoins et des exigences spécifiques de l’entreprise, ainsi que des normes comptables et réglementaires en vigueur dans le pays où elle opère. Les entreprises peuvent également faire appel à des cabinets conseils spécialisés pour les aider à sélectionner et mettre en place les outils et les process les plus adaptés à leurs besoins.

Quel est l’apport d’un cabinet conseil lors de la mise en œuvre d’un projet XBRL :

Une expertise métier et technique :

Un cabinet conseil dispose d’une connaissance approfondie des normes comptables et réglementaires doublée d’une expertise technique ce qui permet à l’entreprise d’éviter l’ensemble des écueil précédemment cités.

Une expérience de projets similaires :

Un cabinet conseil possède un pôle de compétences variées à disposition selon les sujets et les étapes abordés. Il maîtrise le projet et dispose d’une connaissance parfaite des entreprises.

Économie de temps et d’argent :

Une mise en œuvre efficace pilotée par un professionnel permet d’éviter les erreurs courantes et d’optimiser les processus de reporting financier.

Optimisation des données :

Un cabinet conseil peut aider à améliorer la qualité des données financières et comptables en mettant en place des contrôles de qualité et des processus de validation.

Somme toute, un cabinet conseil apporte une expertise métier et technique, une économie de temps et d’argent, ainsi qu’une amélioration de la fiabilité des données lors de la mise en place de XBRL dans une entreprise.

Ginini antipode a mené de nombreux projets XBRL notamment grâce à sa cellule technique composée d’experts IFRS ayant travaillé au sein de l’IASB et/ou de grands groupes.

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